Les choses sérieuses commencent
Après deux semaines de travail au CNAO, on vous raconte : nous avons été très bien accueillis au CNAO par le directeur, Germaine la chef de service, Hervé notre réfèrent kiné et nos collègues paramédicaux. Les premiers jours nous ont permis d’observer et de comprendre l’organisation du CNAO et du service ergo. Le service de kinésithérapie étant divisé entre la pédiatrie et la rééducation adulte, nous avons décidé de nous les partager. Nicolas avec les adultes et Célia avec les enfants.
Le nettoyage, le rangement et la réhabilitation de la salle d’ergo nous a demandé beaucoup d’effort mais nous a permis d’investir les lieux. Les premières prises en charge ont débuté la semaine suivante. Une particularité intéressante qui nous a légèrement déstabilisés est que nous devions recruter nos patients nous-même! Il a fallu ensuite trouver une organisation adaptée au fonctionnement des kinés qui orchestrent la rééducation au CNAO.
Notre première semaine consacrée à l’évaluation de nos nouveaux patients a été difficile car nous avons dû faire face à la barrière de la langue et aux différences culturelles (aller puiser l’eau, faire la lessive à la main, la toilette au seau, la préparation de repas africain et l’éducation des enfants). Pendant cette période nous avons beaucoup sollicité Germaine et les paramédicaux pour avoir les outils et les informations nécessaires. Aujourd’hui nous sommes sur la voie de l’autonomie. Nous nous sentons suffisamment à l’aise pour chercher des partenaires au sein du CNAO :
- confection d’aides techniques en collaboration avec les ortho-prothésistes
- éducation thérapeutique en lien avec les psychologues
- travail conjoint avec les orthophonistes en particulier en pédiatrie
- intégration aux évaluations d’attribution des fauteuils roulants avec les kinés et les ortho-prothésistes
- élaboration des protocoles en vue de débuter les groupes lombalgie
- soutien de 2 kinés Béninois dans leur mémoire de recherche
CEC nous a énormément apporté dans cette phase difficile de confrontation entre nos vies occidentales et la culture togolaise. Les nombreux échanges quotidiens et les cours de Mina (langue Ewe) nous ont permis de mieux appréhender notre rôle d’ergo au CNAO et de nous sentir comme chez nous à CEC. Grâce à cela, nous avons cerné certaines problématiques qui nous poussent à intervenir au sein de CEC et des quartiers alentours (Didjolé, Batomé, Totsi). Mais on ne vous en dit pas plus, la suite au prochain article!
Eyizanré ! (A bientôt !)
Célia Tiercelin et Nicolas Caillaud