Faire un don !

Voilà plus d’un mois que nous sommes au Togo (déjà !!!)

Nous avons à ce jour déjà bien entamé notre travail ! Notre emploi du temps est bien chargé : prises en charge individuelles en salle d’ergothérapie, mise en place des dossiers de suivi ergo, participation aux consultations, poursuite du « groupe lombalgiques » et collaboration avec « l’école de marche » (nous réfléchissons ensemble sur l’acquisition de différentes aides techniques et avons mis en place des visites à domicile). Au niveau administratif aussi, il y a du nouveau : notre rôle est alors d’estimer le coût des séances afin de pouvoir facturer l’ergothérapie au même titre que les autres professions paramédicales du CNAO. L’objectif est ainsi de faire reconnaître notre profession de manière officielle et rendre les patients plus acteurs de leur prise en charge.

Au niveau pratique, nous avons déjà pu effectuer des choses très intéressantes !

* Une visite à domicile (réalisée par Juline), en compagnie d’un kinésithérapeute, pour un patient amputé du membre inférieur, récemment appareillé et rencontrant des difficultés de déplacement avec sa prothèse. * Une orthèse de main (réalisée par Sandra), pour un bébé de 5 mois vu en consultation, afin de corriger une déformation des doigts en coup de vent cubital.

* La rencontre avec les kinés de l’école de marche pour proposer une collaboration (conseils en aide techniques, visites à domicile et propositions d’aménagements). Cependant, selon eux, la demande de réadaptation est faible et s’explique par le fait que cela ne soit pas encore entré dans les mœurs mais aussi et surtout que son éventuel coût effraye.

La première étape a donc été de rédiger une fiche explicative pour présenter notre projet aux professionnels et patients, puis de nous renseigner sur le coût des aides matérielles (achetées chez le revendeur ou fabriquées sur mesure).

LE SYSTEME DE SOIN AU TOGO

Nous apprenons tous les jours de ce système de soin très différent du nôtre !

Ce qui nous a le plus marqué est l’absence totale de continuité des soins (de nombreux patients ne possèdent aucun suivi médical régulier) à laquelle s’ajoute un manque crucial d’informations ainsi qu’une perception du handicap encore très taboue (des médecins qui ne diagnostiquent pas forcément certaines pathologies pourtant évidentes, des enfants « cachés » de la société. Beaucoup de patients tardent à venir, et leurs séquelles sont alors irréversibles).

Pour remédier à cela, le CNAO a décidé d’investir dans des campagnes dans les médias, ce qui semble porter ses fruits.

Enfin, la plus grande difficulté réside dans le coût et le temps consacré aux déplacements. Certains patients ne suivent ainsi pas leurs séances de manière assidue, d’autres arrêtent dès lors qu’ils perçoivent une petite amélioration, pensant que cela sera suffisant.

A très vite !

Bénévole en relation avec l'article