Le séjour se poursuit et les rencontres ainsi que les échanges se diversifient
Le séjour se poursuit et les rencontres ainsi que les échanges se diversifient, nous permettant de nous ouvrir et de comprendre davantage la culture togolaise. C’est par exemple la possibilité d’assister à la soirée de Miss Togo 2019 et à une messe chrétienne locale, ou encore à collaborer avec les professionnels du CNAO, même à l’extérieur de cette structure. En effet, grâce aux échanges réguliers avec l’un des psychologues du centre, nous avons pu assister et participer à un entraînement de football en béquilles et ainsi faire parti d’une association sportive pour personnes amputées. Par la suite, cette ce collègue nous emmènera dans un village non loin de Lomé pour rencontrer des enfants orphelins et leur aider à préparer au mieux leur rentrée scolaire.
Dans le même sens, nous sommes amenés à collaborer avec des artisans locaux pour des créations de tout type. Parmi ces dernières, la confection d’habits en pagne dont nous nous vêtissions presque quotidiennement. De manière plus ponctuelle, ces artisans nous facilitent certains accompagnements au CNAO, par la fabrication et la confection d’objets que nous avons imaginés et qui nous sont utiles dans nos accompagnements en soin. Pour exemple, une couturière à conçu à l’aide d’une chute de pagne, un support en tissu recensant différentes prises du quotidien pour s’habiller (fermeture éclair, boutons, nœud, etc.), afin de permettre le travail des préhensions de manière concrète avec les personnes en situation de handicap.
De la même manière, le suivi d’un jeune garçon de 9 ans atteint d’une myopathie, nous a permis de nous rapprocher d’un menuisier, afin de concevoir une planche de transferts en bois. Celle-ci facilite aujourd’hui grandement ses transferts, notamment d’une chaise vers son fauteuil roulant, ou encore de ce dernier vers son lit. Par ailleurs, ce jeune garçon à pu acquérir un fauteuil roulant grâce à un don réalisé par l’association ErgoTogo suite à une visite à domicile, dans la mesure où sa famille n’avait pas les moyens financiers de s’en procurer un neuf.
Par ailleurs, nos prochaines idées sont l’acquisition de déambulateurs ; l’un en bois et l’autre en aluminium, chacun avec des spécificités différentes pour s’adapter au mieux aux besoins des enfants. Ils permettront de favoriser et de sécuriser les déplacements de deux enfants atteints de paralysies cérébrales, tout deux âgés de trois ans.
En ce sens, notre séjour se diversifie de jour en jour et permet l’enrichissement de notre pratique presque quotidiennement. Le temps défile donc de plus en plus vite, bien que nous en soyons déjà à deux mois de missions sur le sol togolais.
Celia Ramos et François-Guilhem Pion