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Déjà la moitié de la mission au CNAO pour Celia et FG !

Nous voilà à présent à la moitié du séjour et les activités au sein de CEC-Togo nous ont permis d’être très occupés. C’est pourquoi les semaines et les week-ends ont défilés, nous permettant de découvrir le pays (Aneho, Kara, Kpalimé) ainsi que la capitale. En parallèle, notre travail ainsi que nos échanges avec les autres professionnels de santé du CNAO se poursuivent, nous permettant d’autant plus de nous imprégner de la culture togolaise dans les accompagnements en soin des patients.

D’ailleurs, nous avons pu remarquer certaines différences culturelles pouvant interagir avec nos propres accompagnements, telles qu’une surprotection des personnes (enfants et adultes) en situation de handicap par leur entourage. Cela pouvant être un frein à leur autonomie et à leur indépendance.

D’autre part, nous constatons une désinformation de ces mêmes personnes concernant la maladie, à l’origine d’attentes irréelles par rapport à la récupération. C’est pourquoi, nous avons ici en tant qu’ergothérapeutes, tout un accompagnement autour de l’acceptation du handicap et la recherche de l’autonomie et l’indépendance.

Cette même désinformation peut d’ailleurs entraîner des complications, notamment orthopédiques chez des personnes. Ces dernières, lors d’une facture par exemple, pourront privilégier les soins traditionnels réalisés par un guérisseur, entraînant des complications importantes, comme des syndromes douloureux régionaux complexes. Ces derniers sont d’ailleurs plus compliqués d’accompagnement et plus invalidants au quotidien qu’une simple fracture.

C’est l’exemple d’une jeune fille de sept ans, ayant été victime d’une fracture de l’avant bras, traitée traditionnellement mais non consolidée, engendrant une impotence fonctionnelle majeure, une hypersensibilité ainsi que des douleurs à la main droite. Celle-ci étant sa main dominante, nous avons axé notre accompagnement vers une relatéralisation en vue de la rentrée des classes, associée à une rééducation fonctionnelle. Le travail conjoint réalisé avec les kinésithérapeutes, ont permis à cette jeune fille de récupérer rapidement ses capacités, lui assurant d’être indépendante à la maison et en classe à la rentrée. A ce jour, la relatéralisation a donc été abandonnée compte tenue de sa bonne récupération.

Cette collaboration conjointe avec les différents professionnels de santé ainsi que la bonne entente qui règne, nous font nous sentir chez nous. Nous en sommes ravies !

Celia Ramos et François-Guilhem Pion

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