Faire un don !

La vie continue à ADS

L’été a été très très calme à ADS, les internes étant en vacances, il y avait beaucoup moins de passage.

De plus, l’orthophoniste a dû s’absenter plusieurs jours, ce qui a engendré une baisse de la fréquentation du centre. La pluie ne nous a également pas épargné.

Malgré cela, depuis le départ de ma binôme j’ai pu travailler avec une quinzaine d’enfants. Ayant davantage de temps pour chacun, j’en ai profité pour tenter de mieux aiguiller les objectifs de nos accompagnements. Mais également pour prendre plus de temps autour du travail de la relation de confiance, notamment avec les très jeunes. Je pense à deux petites filles de deux ans, pour qui la séparation avec leur mère est toujours très dure. Les objectifs de ces suivis sont, entre autres, de travailler les niveaux d’évolution motrice. Travail impossible si l’enfant n’a pas confiance. Apres plusieurs séances centrées autour de la mise en confiance, le travail a payé, et aujourd’hui le sentiment de sécurité est présent et nous pouvons avancer vers nos objectifs. Sans ce temps supplémentaire, cela aurait peut-être été plus long avant d’arriver à ce stade.

De nouveaux enfants sont arrivés à ADS, avec des profils plutôt différents de ceux des suivis actuels. Cela permet d’élargir le type de prise en charge, de trouver de nouvelles activités à développer avec eux pour que cela s’adapte au mieux a leur problématique.

Parmi eux, Yanis, un petit garçon de 7 ans qui semblerait présenter une dyslexie selon les professionnels qu’il a pu rencontrer. Aujourd’hui scolarisé en milieu ordinaire, nous travaillons ensemble sur la fluence de lecture, la reconnaissance des lettres et l’écriture. Yanis ne présente pas de difficultés dans les activités de la vie quotidienne, ses besoins sont principalement autour de l’école. Cependant, avant de pouvoir lui proposer un accompagnement ajusté, il a fallu que je me renseigne sur les méthodes d’apprentissage d’ici. Effectivement, le fonctionnement scolaire français n’est pas le même qu’au Togo. En me basant sur mes notions françaises, j’aurais potentiellement pu le mettre en échec. C’est aussi cela le mélange de culture ! On en apprend tous les jours, mais si l’on se concentre uniquement sur nos connaissances, sans s’adapter, on peut ralentir voire faire échouer des prises en charge.

J’arrive déjà à la fin de ma mission. D’ici une semaine, un nouveau binôme prendra le relais. Nous aurons la chance de travailler quelques jours ensemble pour nous faire les transmissions afin qu’elles aient toutes les informations nécessaires pour bien commencer leur mission. J’ai hâte de leur présenter les enfants, et d’un coté j’aurais aimer rester à ADS plus longtemps.

Nous avons également fêter le départ de Pascaline, l’éducatrice. Elle s’est envolée pour la France afin de continuer ses études. Nous lui souhaitons une bonne continuation. A ADS on se concerte alors pour trouver une nouvelle organisation sans elle.

A très vite pour de nouvelles aventures !

Lou Eury Pereira

Bénévole en relation avec l'article