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L’expérience de Youna et Camille à l’APAPE

Cela fait maintenant quelques semaines que nous sommes au Togo. Nous sommes arrivés à un mois d’intervalle, Camille le premier.

Dès nos premières minutes à CEC (association nous accueillant), l’ambiance est à son comble. Une cérémonie est organisée au rythme des djembés, des chants traditionnels togolais et du sodabi, alcool local nous permettant de quitter notre peau de français. Beaucoup d’activités, de jour (cours de djembé, d’Ewé, sortie à la plage, excursions hors de Lomé…) comme de nuit (bar raggae, soirée piscine, soirée à CEC…), sont organisés entre Ameyibos et Yovos nous permettant de découvrir les personnes avec qui nous allons vivre pendant quelques mois et de déjà tisser des liens forts. Les premiers moments de vie à CEC ont été assez agités au vu du nombre de Yovos présents. Très vite les départs s’enchainent et nous nous retrouvons aujourd’hui en « temps calme », nous ne sommes plus que sept français.

Le travail démarre rapidement, nous intégrons l’APAPE. Nous rencontrons les enfants en situations de handicap que nous prendrons en charge le temps de notre mission. Rapidement, nous nous rendons compte qu’au-delà de la prise en charge rééducative et réadaptative, ces instants partagés avec les familles sont également des échanges de culture, de connaissances et d’expériences qui se terminent quelques fois par un verre de sodabi et un repas typique togolais à des heures peu probables. Ainsi Camille et Innocent accompagnent les enfants d’une partie de Lomé, tandis que Youna et Moïse vont voir les enfants d’un autre coin de la ville. Nous nous retrouvons tout de même tous les quatre lors d’espaces rencontres où nous échangeons sur différents sujets avec les mamas de ces enfants. Cependant, la saison des pluies étant arrivée, les journées de travail sont souvent raccourcies.

Au bout de quelques temps nous constatons les intérêts de notre fonction d’ergothérapeute. En effet, beaucoup de choses peuvent être faites et de projets peuvent être menés. Cela nous demandera un grand investissement au sein de l’APAPE pour permettre d’aider aux mieux le développement de l’association et les enfants en situations de handicap et leur famille. Ainsi, nous discutons sur la création et la mise en place d’aides techniques au sein de différents quartiers mis à la disposition des enfants dans le besoin, à la création de nouveaux jeux éducatifs et rééducatifs ou encore à favoriser la socialisation des enfants en situations de handicap notamment lors des espaces rencontres. Cet engagement présente cependant certaines limites. En effet, il demande à la fois un investissement en termes de temps, d’énergie et d’argent.

Camille Alaoui et Youna Le Bot

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