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Des nouvelles bénévoles au CNAO

Salut nous c’est Gloria et Merryl ou Afi et Amé, déjà rebaptisé, si vous avez la chance de venir ici vous comprendrez 😉

On achève doucement la fin de notre première semaine au CNAO, pour vous donner une idée de la perception de l’ergothérapie ici : imaginez que l’Europe entière sait ce qu’est un ergothérapeute et reconnaît son bénéfice ! Ici, les personnes sont demandeuses et preneuses de notre pratique, à l’image entière du Togo, nous avons été chaleureusement accueillis par l’équipe du centre mais aussi par les patients, très impatients pour le coup de retrouver de nouvelles ergothérapeutes.

Cette première semaine, nous nous acclimatons au fonctionnement du centre, et prenons contact avec les divers patients qui viennent nous voir, ou que nous allons recruter auprès des autres professionnels. On peut alors se retrouver avec un public large et hétéroclite, ici nous avons eu jusqu’à présent des enfants IMC, des retards psychomoteurs, des trisomies 21, mais aussi des adultes ayant eu des AVC, des personnes avec des problématiques lombaires, demandeurs de conseils et enclins à venir aux séances d’école du dos que nous allons commencer dans les prochaines semaines. Pour vous donner une idée de ce que l’on peut faire, nous avons pris en charge un jeune garçon IMC avec une hypotonie du tronc, et des mouvements athétosiques, il ne communique pas et ne s’exprime pas, nous avons fait de l’exploration sensorielle via des balles picots en massage sur tout le corps et en nommant les différentes parties, à noter qu’ici la population parle majoritairement l’éwé, ce qui fait que nous avons dû dispenser la séance dans cette langue afin de se faire comprendre.

Ainsi notre pratique se diversifie, elle est en adaptation constante face au profil que l’on reçoit mais aussi face à l’organisation des journées, en effet ici rien n’est chronométré, ou cadencé par le temps, les prises en charge dépendent du patient et de sa motivation, elles dépendent aussi beaucoup de leur facilité à se rendre sur le centre ou non, parfois les personnes ne peuvent se déplacer au gré de leurs envies ou aussi facilement que nous le faisons en Europe, alors on s’adapte, on modifie, et on rebondis pour essayer d’apporter au mieux à chacun.

Enfin, on ne va pas s’étaler plus que ca, on est qu’à la première semaine et il y a déjà tant à dire, on vous en garde pour les prochaines semaines, parce que on pense qu’elles seront toutes aussi remplies et enrichissantes ! On a hâte d’en découvrir plus sur les patients, et la pratique dans ce contexte culturel si éloigné et proche à la fois de nos habitudes.

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