L’ergothérapie trouve petit à petit sa place au CPSA
Bonjour à tous,
Je suis Florence actuellement en mission au CPSA, le nouveau lieu de mission d’Ergo Togo. Tout l’enjeu sur un nouveau lieu de mission est de trouver et d’inscrire la place de l’ergothérapie et de l’ergothérapeute au sein d’une structure qui fonctionnait sans jusqu’alors ! Il faut donc pouvoir être force de propositions mais sans vouloir s’imposer ou bousculer les choses trop rapidement ! Bléou Bléou comme on dit ici !
Depuis mon arrivée il y a plus d’un mois, j’ai continué le chemin débuté par Léa, Claire et Chiara ! J’ai poursuivi et intensifié les ateliers de groupes avec les enfants : groupe « sensoriel » et groupe « reconnaissance de l’argent ». Les enfants développent leurs capacités en s’amusant et ça leur plait !
Suite aux observations écologiques en classe, j’ai également pu apporter d’autres idées. Par exemple, j’ai proposé à Fleur, l’enseignante de la classe de maternelle d’intervenir à ses côtés pour faire des activités d’éveil sensorimoteur avec les enfants. L’objectif étant notamment de développer leurs habilités tactiles, gestuelles, proprioceptives mais aussi les représentations mentales ; autant de prérequis indispensables à l’apprentissage du braille mais aussi à l’autonomisation malgré le handicap visuel. Ces objectifs faisant partie intégrante du programme scolaire de maternelle, Fleur a accepté cette collaboration avec enthousiasme. Depuis j’interviens avec elle 2x/semaine dans sa classe !
Par ailleurs, les accompagnements d’adultes déficients visuels ont également pu reprendre. Ces accompagnements débutent par un entretien individuel réalisé au CPSA et la définition d’objectifs communs. Les demandes, que j’ai pu avoir, portaient principalement sur des besoins autour de la mobilité et des déplacements.
Par exemple, M. A, 59 ans, présente depuis plusieurs années une perte progressive de la vision qui est devenue très invalidante depuis environ 1 an. Nous avons pu appréhender la technique du balayage avec la canne blanche, travailler la prise de points de repères fiables (différents revêtements de sol, bordure, mur, arbres et ombres des arbres, etc.), travailler le repérage d’obstacles, le franchissement de marches, etc. J’ai pu réaliser deux interventions à son domicile afin de mettre en pratique ces apprentissages dans son milieu écologique. Nous y avons travaillé les déplacements dans la cour de la maison (pour aller à la douche, au WC, à la porte d’entrée, chez les voisins) mais aussi dans son quartier autour de la maison (pour aller faire des achats notamment, chose qu’il ne fait plus seul et qui lui manque). Cela m’a aussi permis de mieux comprendre ses habitudes de vie et donc ses besoins. J’ai également pu lui proposer des aménagements de son environnement pour faciliter les déplacements (notamment une bordure en parpaing autour d’un groupe d’arbres en guise de repères tactiles pour sa canne et la pose d’un « garde-corps » pour les marches) mais malheureusement la cour étant commune à plusieurs voisins, M. A n’a pas souhaité mettre en place ces petits aménagements. Prochaine étape pour lui, gagner en confiance en ses capacités et oser reprendre les sorties d’abord accompagné puis seul ! Un travail autour de la reconnaissance des pièces et des billets sera également à prévoir avec lui !
A bientôt pour la suite de cette aventure !